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Déchainez vous contre la télévision !
Je ne vous ferai pas l’affront de revenir sur ce sujet qui pourtant occupe enfin les préoccupations de nos hommes et femmes politique , « la relance ». C’est un sujet connexe qui me vient à l’esprit. Les économies qu’on nous impose à grand coup d’inéluctabilité. Et dans ces économies, que ne nous a-t-on pas répété que nos services publics et nos fonctionnaires en particulier grevaient de façon coupable notre économie. Il est à noter d’ailleurs, que dans ce mea-culpa national, les fonctionnaires et nous-même; vous, moi, semblons responsables de cette soi-disant fuite en avant. Mais tout d’abord encore faut-il s’entendre sur le mot.
Qu’est-ce qu’un fonctionnaire ? La fonction publique française, au sens strict, comprend l’ensemble des agents occupant les emplois civils permanents de l’État, des collectivités territoriales (commune, département ou région) et des établissements publics de coopération intercommunale (EPCI) ou de certains établissements publics hospitaliers. Parmi ces agents tous ne sont pas fonctionnaires. En effet, le terme de fonctionnaire est polysémique(*). Dans le vocabulaire courant, il désigne toutes les personnes travaillant pour le secteur public. Il peut aussi comprendre tous les agents dont la rémunération est liée aux deniers publics.
Dans les établissements publics à caractère industriel et commercial (EPIC) (Réseau ferré de France (RFF, SNCF, RATP), dans les sociétés publiques (Radio France, France Télévisions) et dans la plupart des organismes de sécurité sociale, le personnel est entièrement de droit privé (sauf cas exceptionnels de fonctionnaires détachés). Toutefois, pour des raisons historiques, une partie des personnels de certains établissements publics à caractère industriel et commercial, comme l’ONF, voire d’entreprises maintenant privées, comme France Télécom et La Poste, relève du corps des fonctionnaires de l’État. La Poste et France Télécom embauchent désormais des personnels selon les règles du droit privé.
De nombreux fonctionnaires sont employés à La Poste, qui a été, à partir de la loi du 2 juillet 1990, un établissement autonome de droit public (assimilable peu ou prou à un EPIC), et qui est aujourd’hui une société anonyme. Ils ne sont pas rémunérés sur les deniers de l’État, mais sur les recettes de leur entreprise et ce, alors même que La Poste était encore une administration d’État. Il en est de même pour les fonctionnaires de France Télécom.
D’autres agents publics ne relèvent pas du statut général de la fonction publique et ne font donc pas partie de la fonction publique au sens strict. Il s’agit des militaires et des magistrats de l’ordre judiciaire, régis par des textes particuliers. C’est aussi le cas des praticiens hospitaliers et des ouvriers d’État.
Je conçois aisément que cette énumération soit des plus rébarbative .Elle n’a d’autre volonté que de faire prendre conscience que rien est ni simple ni tout noir ou tout blanc.
La loi de décentralisation n’a cessé de donner aux territoires, communes, régions, des compétences dévolues à l’état par le passé. Ces nouvelles prérogatives, n’ayant pas toujours été accompagnées des budgets qui s’y rattachaient. D’autre part la population française a augmenté de 5 Millions d’individus en 13 ans. Et elle devrait augmenter d’autant d’ici à 2020.
Cette démographie est notre meilleur atout pour les années à venir. Elle est directement liés à la politique familiale, de santé et sociale et à l’éducation, de notre pays. Politiques pourtant tellement mise à mal depuis 15 ans.
Vous l’aurez devinez, je fais partie de ses français viscéralement attachés aux services publics. Oh! bien sûr, il m’arrive de pester contre eux pour les même raisons que nous tous. Aussi ai-je fait un petit exercice de logique.L’objectif est d’économiser l’argent de l’état. Notre argent en fait. Alors, comment diminuer ces dépenses si décriées, sans réduire le nombre de fonctionnaires ou sans diminuer les salaires et les prestations sociales? Une idée m’est venue en regardant le petit écran. Si on diminuait les présentateurs et autres chroniqueurs?
Sur quels critères me direz-vous? Ils sont si évident. Les programmes sont de plus en plus animés, présentés par des gens dont l’inculture, ferait pâlir nos maîtres d’école communale.
Les journalistes brillent par leurs erreurs, leurs fadaises, leurs questions bateaux…Le dernier en date présentait la commune d’Argenteuil en Seine Saint Denis (journal d’antenne 2 du 26/04/20013). Ajoutez à cela, les jeux plus abêtissants les uns que les autres.
Hors tout ce petit monde est payé en partie (une grosse partie) par la publicité. Elle-même financée par notre consommation. Diminuons les effectifs, et nous n’aurions plus à choisir entre l’émission de M. Cyril Hanouna en boucle presque 24h/24h, et Stéphane Bern le matin à la radio ou l’après-midi à la télé pour faire la même émission. La mode est à l’animateur et à ses « chroniqueurs ». Cela s’apparente davantage au roi et à sa cour. A part que la seule école qu’ils aient faite soit plus celle de la télé-réalité, et que la mode soit au charmant (pour eux) brouhaha ou chacun coupe la parole à l’autre. Comme si les seuls à trouver un vague plaisir à tout ça, soient uniquement les participants eux même. Vous me ferez surement grâce de mes commentaires sur le monarque des lieux. Le ton de mon article ne laissant aucun doute quant à la valeur que je lui accorde. A force de vouloir toucher tous les publics, on en arrive à ces plats, préparés pour satisfaire le maximum de gens: Ils sont sans odeur, sans couleur et sans saveur. Les rares émissions politiques ne peuvent s’empêcher d’introduire les tweets les moins intéressants aux bas de l’écran. M. Pujadas doit surement regretter de ne pas avoir l’aura d’un Jean-Pierre Elkabbach et que Jean-Luc Mélenchon se refuse à être son Georges Marchais. Je crains que le premier n’ait pas la finesse du second et que le leader du front de gauche ne lui serve jamais « « Liliane, fais les valises, on rentre à Paris ! ».
Dégraissons un peu les effectifs (c’est le mot non?). Non seulement nous récupérerions du pouvoir d’achat, mais nous aurions toutes les chances de voir nos esprits évoluer vers des sphères bien plus intéressantes. Certes, plus cultivés, nous serions sans doute amenés à réfléchir davantage. Ce qui compliquerait grandement la tâche des faiseurs de programmes pour « vendre à Coca-Cola, du temps de cerveau humain disponible ».
On savait que la télévision pouvait abrutir les masses. Aujourd’hui, on sait aussi qu’elle agit sur la fertilité des hommes. Mais si. C’est une étude très sérieuse qui le dit, réalisée par des chercheurs non moins sérieux de la Harvard School of Public Health. Selon elle, les hommes qui passent plus de vingt heures par semaine devant leur télévision auraient une qualité de sperme inférieure à ceux qui la regardent moins ou pas du tout.
Avant de jeter son écran par la fenêtre et devenir abstinent télévisuel, cette précision : « Dans tous les cas analysés, les concentrations de spermatozoïdes étaient suffisantes pour permettre de concevoir un enfant », dit l’étude .Ouf ! On commençait à être légèrement inquiet pour la descendance de certains chroniqueurs télé… Ce que l’étude ne dit pas, par contre, c’est l’influence du programme regardé sur la fertilité. Laisse-t-on plus de plumes devant les Ch’tis débarquent à Mykonos sur W9 que devant un documentaire de création d’Arte ? Insoluble à l’heure qu’il est.
Monsieur le ministre de l’enseignement, avant de réintroduire la morale à l’école, je pense qu’en lui faisant de la place sur les ondes nous y gagnerions beaucoup. Car je crois qu’il est immoral, de laisser le niveau culturel d’un pays continuer à être nivelé par le bas. Et que la connaissance est la premier chemin vers la liberté. (http://www.telerama.fr/medias/c-est-prouv-trop-de-t-l-fait-baisser-la-fertilit,93146.php)
Ah! Mais c’est vrai, la connaissance amène au savoir et le savoir à la réflexion. Alors si l’électeur se met à réfléchir!
Mais ça c’est une autre histoire…
(*) Polysémique : Qui a plusieurs sens